Sarah Carp, Renaissance, 2018

La vie est mystère, elle nous mène et nous emmène. Tel un bateau vulnérable au milieu d’une tempête, donner naissance c’est s’abandonner au mouvement et se laisser prendre par le vent. Fragilité absolue, solitude et abandon côtoient joie, beauté et force de la nature. Les profondeurs de l’âme réveillent l’instinct de survie et le besoin d’être accompagné.

Yann Gross, Les Maraudeurs, 2018

Après avoir vécu en autarcie dans une forêt pendant dix ans, Brann, un motard au passé délictueux, décide d’ouvrir son terrain à des sans-abri et crée le « village du 115 du particulier ». Ne percevant aucune subvention, la communauté a développé un système de survie grâce au recyclage, la coupe de bois ou la récupération des invendus des supermarchés.

Virginie Rebetez, Memorial Garden, 2018

“Memorial Garden” nous fait naviguer en territoire inconnu, nous immerge dans un monde de l’entre-deux où les éléments se cristallisent pour mieux donner matière aux corps venus chercher refuge au-delà de la mer, engloutis à mi-chemin par celle-ci. Une visite poétique sous-marine où ces milliers de corps, invisibles et anonymes, trouvent existence.

Cyril Porchet, Selfish, 2018

La carpe koï inspire le confort, le calme, la douceur, mais à cet instant précis où elles sont nourries, il en ressort une émotion bien plus étrange, éloignée de l’inspiration au bien-être. Ces deux ressentis opposés peuvent nous amener à associer symboliquement la carpe koï à la problématique des grands écarts de richesse. Quand une poignée de privilégiés se gavent, une autre immense partie de la population s’agglutine dans la détresse. Ces deux catégories sont dans la réalité intimement liée.