James Barnor, témoin d’un Ghana en mutation

Une femme pose face à l’objectif, installée sur un gigantesque emballage de pellicule photographique Agfa. Nous sommes le 22 octobre 1970, à Accra, au Ghana. Le photographe ghanéen James Barnor vient de rentrer de Londres où il a passé dix ans à documenter l’expérience de la diaspora africaine et caribéenne au cœur de l’effervescence multiculturelle de la capitale anglaise.  

Né en 1929 à Accra, James Barnor a passé sa vie à témoigner des transformations sociales et culturelles du 20ᵉ siècle. Il débute sa carrière en 1949 et ouvre rapidement son premier studio, Ever Young, où il immortalise un pays en pleine mutation à l’aube de son indépendance en 1957. En 1959, il s’installe en Angleterre pour se former à la photographie couleur, encore émergente. Il approfondit ensuite ses connaissances dans les laboratoires Agfa-Gevaert en Allemagne et en Belgique. De retour au Ghana, il devient représentant de la marque et ouvre à Accra le premier laboratoire commercial de photographie couleur du pays. En 1973, il fonde le Studio X23, où il voit défiler la société ghanéenne des années 1970 et 1980. En 1994, il retourne au Royaume-Uni où il vit encore aujourd'hui.  

C’est dans ce contexte que James Barnor organise le concours photographique Miss Agfa Night, invitant les photographes locaux à immortaliser « Miss Agfa » dans le quartier de Tip Toe à Accra, où se trouvait son laboratoire.  

L’ensemble Miss Agfa Night a rejoint la collection de Photo Elysée en 2024. Pour enrichir sa collection, Photo Elysée a défini une politique d’acquisition d’œuvres de photographes peu représenté·e·s dans la collection, notamment les artistes non occidentaux et les artistes femmes. 

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