"En ce qui concerne l’Elysée, j’ai eu accès à quelque 50 000 photographies de toutes formes, cela va de René Burri à Sabine Weiss, d’Ella Maillart à Nicolas Bouvier en passant par des anonymes et des noms que je connais mal. Il y a énormément de diversité et des images de toutes les époques. Découvrir cette masse m’a donné beaucoup de liberté. Et comme je ne suis pas historien de l’art, curateur ou commissaire d’exposition, mon approche est très ludique. Dans la lignée de ce que je fais avec le ready-made et les objets trouvés, je ne cherche pas à être didactique, à faire passer un message."
Les images projetées le seront de manière aléatoire, sans synchronisation, précise encore le Genevois. Il évoque une invitation faite aux visiteurs de se raconter leur propre histoire, d’interpréter ce qu’ils verront de la manière dont ils le souhaitent. Après avoir découvert les bases de l’édifice lors de sa dernière venue en Suisse, en août de l’année dernière, il espère pouvoir venir voir l’avancée du chantier en juin. Mais comme les travaux auront lieu jusqu’au dernier moment, il ne disposera cet automne que de quelques jours pour mettre au point son intervention. "En novembre, les journées sont courtes. Se posera également la question de la lumière", anticipe-t-il déjà.
Stéphane Gobbo
Cet article a été rédigé pour L’Elysée hors champ, un journal en ligne réalisé en partenariat avec le journal Le Temps lors de la fermeture du musée pour son déménagement à Plateforme 10. L’Elysée hors champ était actif de septembre 2020 à décembre 2022.