Jacques Henri Lartigue

30.05 – 23.09.2018
L’exposition Jacques Henri Lartigue. La vie en couleurs dévoile une partie inédite de l’œuvre du photographe français (1894-1986) en Suisse. Alors que la couleur est omniprésente dans les albums qu’il a constitués toute sa vie, celle-ci n’a jamais été montrée ou exposée en tant que telle de son vivant. Après une exposition consacrée à ses photographies en noir et blanc en 1986, le Musée de l'Elysée a donc souhaité s’associer à nouveau à la Donation Lartigue pour revisiter l’exposition conçue par Martine d’Astier et Martine Ravache. Présentée en France en 2015, celle-ci voyage depuis sous l’égide de diChroma photography. La version lausannoise de ce projet intègre, elle, des œuvres inédites avec l’ambition de mettre en évidence le lien que l’artiste établit depuis toujours entre ses notes, ses dessins et ses photographies.

Porté par sa curiosité et sa recherche perpétuelle de l’innovation, Lartigue adopte les procédés couleurs peu de temps après leur commercialisation. Aux autochromes de ses débuts (datés de 1912), succèdent les Kodachromes (24 x 36) et les Ektachromes (6x6) qui ont ravi les photographes du XXe siècle, amateurs comme professionnels. La couleur ajoute dès lors une nouvelle dimension à la vitesse et l’instantanéité qui sont au cœur de l’œuvre de Lartigue. Son œil de peintre trouve dans cette pratique, qui lui permet de prendre des « notes » visuelles à retravailler par la suite, une formidable transcription de ses recherches picturales.

Sa prédilection va aux sujets de son environnement immédiat : sa vie au sein de sa famille, ses jeux au château de Rouzat, les sports en tout genre. Fasciné par la nature dans son ensemble, et particulièrement par les fleurs, l’artiste en fixe continuellement les nuances changeantes, tant sur toile que sur pellicule. Cette obsession se retrouve également dans la répétition des vues de sa fenêtre à Opio (Alpes-Maritimes), et dans les nombreuses images de Florette, son épouse pendant quarante ans.

Peu à peu, Lartigue s’ouvre à d’autres sujets, s’appliquant à témoigner de la vie quotidienne des privilégiés et des classes plus populaires. Cela coïncide avec une période d’ouverture au monde : dès 1955, Lartigue multiplie les voyages, découvrant de nouveaux paysages et se confrontant à l’inconnu. Délaissant les stations balnéaires où il avait pour habitude de passer ses vacances (Pays Basque, Côte d’Azur ou encore Normandie), ce sont l’Italie, le Venezuela, le Mexique et Cuba qui sont photographiés tour à tour en noir et blanc et en couleurs par Jacques Henri Lartigue.

Vernissage : mardi 29 mai à 18h

Crédits

COMMISSAIRES

Donation Jacques Henri Lartigue et Lydia Dorner pour le Musée de l'Elysée, d’après un concept original de Martine d’Astier et Martine Ravache

Vidéos

Vidéo par Messieurs.ch

Vidéo par Messieurs.ch

Vidéo par Messieurs.ch