Le présent colloque s’intitule Vues & données II. Un premier colloque (Vues & données I) avait été donné les 13 et 14 février 2020 à Arles. Celui de 2020 a permi d’établir, à partir d’une enquête et d’une analyse spéculative, une archéologie du concept de donnée ou ce qui est nommé, depuis le monde anglo-saxon, une data. L’existence d’une donnée suppose qu’advienne une prise et une prise de vue au double sens d’une captation comme image et comme théorie. Pour la pensée antique, la théôria est une captation du monde par la vue ; son transfert en données est nommé pensée théorétique puis pensée théorématique. Cela suppose que quelque chose soit «pris» pour être «donné» autrement..
Ce second colloque permet de rassembler les éléments de la recherche qui peuvent se résumer en deux grands axes : premièrement que la donnée est acosmique au sens où elle ne permet pas de produire un quelconque système de représentation (c’est-dire qu’elle ne permet pas de faire monde) et secondement qu’il est sans doute préférable – en suivant les théories de Catherine Malabou – de tenter de lui donner une plasticité. Cela signifie qu’il faut lui accorder la possibilité d’une forme plutôt que celle d’une valeur.
Ce colloque est joint à la dernière phase du projet qui est une exposition à Photo Élysée à Lausanne qui accueille la restitution de toutes nos recherches, le travail des élèves de Master (ENSP d’Arles et HEAD de Genève).
Ce colloque est conçu et organisé par Aurélie Pétrel, Manuel Sigrist et Fabien Vallos.